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Partout dans le monde, les partis fascistes et fascisants progressent : AFD, Reform UK, RN… Trump mène la chasse aux migrants et soutient l’épuration ethnique. Il n’y a pas encore de fascisme installé, mais les partis bourgeois traditionnels deviennent de plus en plus réactionnaires, concurrencés par des forces fascisantes. Les tensions inter-impérialistes nourrissent nationalisme, xénophobie, cléricalisme, racisme, homophobie, transphobie, haine des minorités et complotisme. Ce sont toujours les minorités et le prolétariat qui sont visés, et d’abord la fraction du prolétariat et de la jeunesse la plus opprimée parce qu’étrangère, dépourvue de droits, qui est désignée comme bouc émissaire et qui en fait les frais.
En France, Retailleau rend la régularisation plus difficile. En 2023, seuls 34 724 sans-papiers ont été régularisés sur 450 000. Pour Retailleau, c’est « trop ». Il veut « l’ordre » et cible « l’immigration incontrôlée ». Le 6 février, une loi restreint le droit du sol à Mayotte. Le but : le supprimer partout, comme en 1940 sous Pétain.
Le PS, le PCF et LFI enferment la jeunesse et les travailleurs dans le pacifisme, le parlementarisme et l’État bourgeois. Ils demandent plus de flics. Les directions syndicales acceptent les syndicats de police mais ont refusé les étudiants grévistes au congrès de la FSU. La manifestation du 22 mars était une journée d’action sans perspective. Les centristes (RP, LO, NPA-R, NPA-AC) s’opposent en « idées » aux groupes fascisants. RP croit vaincre l’UNI et la Cocarde par les élections, LO soutient « les flics de base », le NPA-R ne propose rien face aux attaques. Les actions minoritaires de certains groupes antifas mettent en danger les militants.
Pourtant, des étudiants ont été agressés à Albi, Nanterre, Nancy… Le local de Solidaires étudiant·e·s a été attaqué à Montpellier. Un camarade étudiant rémois est menacé par les fachos et dans son université des rassemblements antifascistes ont été interdits de se tenir par la présidence sous la pression d’une eurodéputée RN.
Pour l’Etat bourgeois, il est hors de question que la classe ouvrière et la jeunesse organise ses propres services d’ordre et l’autodéfense ouvrière pour se protéger contre les violences fascistes et les violences policières. Le 22 octobre 2024, le député RN Julien Odoul posait une question écrite au gouvernement exigeant la dissolution d’Urgence Palestine et de la Jeune Garde Antifasciste, accusés de menacer « l’ordre républicain » et de propager « la haine contre les Français de confession juive » . Le 29 avril, répondant à la demande du député RN Chenu, Retailleau a annoncé à l’Assemblée nationale qu’il engageait une procédure de dissolution frappant l’organisation antifasciste La Jeune Garde.
Que faut-il faire pour organiser le combat antifasciste ? Faut-il s’en remettre à l’Etat bourgeois, aux conseils d’université ? Non ! Les groupes de nazillons n’attendent pas pour s’organiser physiquement, ils ne demandent pas d’autorisations aux présidents pour frapper, ils sont soutenus par les flics de l’Etat bourgeois et le service d’ordre du RN. L’Etat bourgeois veut dissoudre la Jeune Garde et derrière tous les groupes antifascistes mais aussi des groupes qui défendent la Palestine, comme Urgence Palestine !
Il n’y a pas à attendre ou à collaborer avec la classe bourgeoise et ses agents ! Il faut organiser en urgence un front unique des travailleurs et des jeunes pour l’autodéfense ! Constituer dès maintenant des groupes d’autodéfense et services d’ordre avec toutes les organisations ouvrières, syndicales et antifascistes, pour défendre nos camarades, résister à la répression policière et empêcher les nazillons (Cocarde, UNI, GUD…) d’occuper la rue et nos facs.
Front unique ouvrier pour la défense inconditionnelle de la Jeune Garde et d’Urgence Palestine ! Toutes les organisations ouvrières, partis et syndicats, doivent appeler dans l’unité à la levée immédiate des procédures de dissolution ! Manifestation centrale à Paris devant le ministère de l’intérieur pour l’exiger ! Vive la Jeune Garde ! Vive Urgence Palestine !
Le capitalisme pourrissant est la racine de la montée de la réaction et du fascisme. Il faut préparer la révolution internationale ! Guerre à la guerre impérialiste, à la xénophobie, au racisme, au nationalisme, au protectionnisme, à notre propre bourgeoisie ! Opposons l’internationalisme prolétarien : liberté totale de circulation et d’installation pour tous les étudiants et travailleurs ! Suppression des frontières et construction du socialisme mondial ! Tel est le combat des jeunes communistes internationalistes !
